ARCHÉOLOGUE OU CHERCHEUR D’OR ?
Certains doutent que Fawcett se soit engagé dans les territoires hostiles du Mato Grosso dans le seul but d’atteindre de tels mirages. En réalité, affirme-t-on, il cherchait bien autre chose que des vieilles pierres. À la solde d’intérêts britanniques il aurait compté découvrir la fabuleuse mine d’or des Ararès, située pense-t-on entre le rio de la Mort et le rio Kuluene, ou encore dans le massif de la sierra interdite de Roncador. Cette mine, une des plus riches du Brésil, était, à l’époque de la conquête, exploitée par des mineurs portugais qui, seuls, en connaissaient l’emplacement, s’en revenant chaque fois avec une caravane de mulets chargés de pépites. Un jour, ils furent assaillis par les Indiens Chavantes et massacrés jusqu’au dernier. Avec eux fut perdu le chemin menant au placer des Ararès. Pour d’autres, Fawcett aurait été également à la recherche d’une seconde mine fantôme, celle de Muribeca, dont le secret fut perdu en 1622. Pourtant, toute la vie de Fawcett et la publication récente de ses mémoires semblent infirmer cette théorie et il apparaît comme certain qu’il était parti uniquement pour retrouver cette vieille cité qui, depuis des années, hantait son imagination.